Une après midi de libre à la bibliothèque

Enfin un peu de temps libre!
Entre les cours, les devoirs et les petits jobs, Ayumu n'avait jamais eu une seule minute bien à elle.
Pour le coup ça tombait bien, son travail aux sources chaudes ne commençait qu'à 20h et elle avait terminé tant bien que mal ses exercices de maths sur les dérivées. Ce qui lui faisait bien 2h32min à tuer.

Si on lui avait dit qu'elle passerait ses précieuses minutes de farniente à la bibliothèque, elle aurait rit au nez de l'insolent. Seulement voilà...
La veille, elle avait commencé à regarder une émission sur les sabres japonais qui passait sur la télé au salon du pensionnat. Une emission passionnante sur la manière de forger une lame, quel minerai utiliser et comment travailler sa trousse damassée. Trempe sélective, martensite, acier doux, résilient ou souple... Des mots chargés de magie.
Mais devant l'avis général qui était de changer de chaîne (car les émissions historiques ils n'en avaient rien à fiche), Ayumu avait du battre en retraite. Finalement le choix de ses camarades se porta sur une émission où plusieurs chanteurs débutants devaient s'affronter dans un combat de boue.

De fils en aiguilles Ayu s'était retrouvée à flaner au rayon artisanat de la bibliothèque de la YS. Elle sélectionna plusieurs ouvrages sur la forge et chercha une chaise pour dévorer tranquillement ses bouquins.

La bibliothèque, loin d'être déserte à ce moment là, était chargée d'élèves qui cherchaient un lieu tranquille pour faire leurs devoirs ou tout simplement lire un bon livre.
Ayumu vit une toute petite place libre sur une table déjà généreusement remplie. Elle se précipita avec son chargement vers la chaise tant convoitée.

[HRP: à vous d'imaginer la suite ]

Mademoiselle Amigawa entra dans la bibliothèque les bras chargés de livres. Elle revenait tout juste d'une excursion avec sa classe et devait rapidement rendre tous ces bouquins à la bibliothécaire. Elle était presque arrivée au comptoir lorsqu'un élève eut la présence d'esprit de lui faire un croche-pied. La pauvre s'écroula sur le sol avec fracas, éparpillant au passage les livres par terre. Quelques élèves sérieux se rtournère pour la regarder avec un mauvais oeil, mais lorsqu'ils reconnurent la petite prof d'anglais si sympathique, ils replongèrent dans leur notes.

Ayumi jeta un regard assassin à l'idiot qui avait fait ça, idiot qui soit dit en passant se fendait bien la poire, et lui lança un bref "Vous ! Dans mon bureau dans cinq minutes !" avant de se relever en époussetant son jean. Elle récupéra les livres et alla les poser sur le comptoir, récupérant au passage la commande de livres pour son prochain cours.

Passant devant la table où se trouvait Ayumu, elle s'arrêta. Cette jeune fille était là depuis peu, et la prof l'avait prise en amitié, même si la fille ne s'en rendait pas compte. En réalité, Ayumi était fan des dessins de l'élève. Après tout, elle était la responsable du club de Manga et Ayumu était son meilleur élément. Elle se pencha vers la jeune fille et lui murmura :

"Mademoiselle Sakaki, pourriez-vous passer me voir en salle des professeurs dans une heure ? je voudrais que nous parlions de vos derniers croquis..."

Un sourire accompagna cette requête et elle s'apprêta alors à repartir, attendant tout de même de voir si la jeune fille lui répondait.

Difficile de ne pas remarquer l'arrivée du professeur d'anglais.
Ayumu répondit à la demande de mademoiselle Amigawa par un
"Oui Amigawa Sensei! A tout à l'heure Amigawa Sensei" qu'elle trouva un peu trop militaire après coup.

Mais le mal était fait et la jeune femme s'en allait déjà direction son bureau. Certainement afin de "pourparler" avec l'auteur du croc en jambe...

Une heure plus tard au bureau de Amigawa sensei

Mais en attendant, Ayumu se replongea dans sa lecture en ayant bien pris soin de regarder l'heure afin de ne pas manquer la convocation de sa prof. Si l'entretient ne durait pas trop elle ne devrait pas être en retard pour son service aux bains.

En effet Ayumu ne pouvait pas dire qu'elle avait des obligations, son travail aux bains devait rester secret car il était bien stipulé dans le règlement de l'école que les élèves ne devaient pas avoir de travail rémunéré en dehors de l'établissement.
La jeune fille avait triché sur son âge devant ses employeurs...