Les souvenirs remontent

Alucard, après avoir posé ses affaires dans sa chambre, qu'il partageait avec apparemment deux autres personnes qu'il ne connaissait évidemment pas. Il avait mis des lunnettes rouges sangs, qui depuis l'incident, étaient devenues ses préférées, une chemise noire avec en dessous un T-shirt à manches longues, noir aussi, tout comme son jean. Campé debout devant cet immense collège, il porta une cigarette à sa bouche, et sorti un briquet. Plus de gaz. Il le jeta par dessus son épaule pour en prendre un autre dans sa poche, qui lui contenait encore suffisamment de gaz pour allumer sa précieuse cigarette, qu'il alluma. à son arrivée, il avait trouvé l'endroit agréable. Il se sentait chez lui, en Finlande, dans le froid presque constant. Le taxi l'avait déposé tout près de ce collège, après quelques disputes, quotidiennes, avec ses parents. L'habituelle réclamation d'indépendance qui vire aux joutes verbales. Cette fois, il avait simplement demandé pourquoi changeait-il de collège. Et ça avait mal fini. Mais il s'en moquait, il était loin d'eux maintenant. Soudainement, il eut un pincement au coeur. Il voulait retourner en Finlande, à Pyhäselkä, sa ville natale où il aurait souhaité rester un peu plus longtemps... Rien que la gastronomie finlandaise lui manquait terriblement. La Karjalanpiiraat, cette délicieuse tarte Carélienne, depuis le déménagement, sa mère n'en avait plus refait, à son grand regret. Maintenant, il devait manger de la cuisine niponne, il y était contraint. Du japonais et que du japonais. Tant pis. Il sentait qu'une dure journée l'attendait. Encore une journée de trop dans le monde japonais. Tandis qu'il était noyé dans ses pensées, une jolie jeune fille, sûrement de son âge, s'approcha près de lui, sans qu'il s'en aperçoive...
[HRP : Si tu veux bien continuer, Majoren...]

[ Mais bien sûr ^^ ]

Effectivement, Majoren avait le malheur de marcher une nouvelle fois dans cette cour, le jour où un nouveau s'y promenait aussi. C'était vraiment impressionnant la poisse qu'elle devait avoir. Etait-ce une malédiction pour être l'éminence grise de l'internat ? Et bien sûr, comme elle avait encore une fois la tête baissée, les yeux à moitié fermés, elle ne voyait strictement rien à ce qui se passait dans la cour. Elle se baladait d'un pas lent et silencieux, écoutant de la musique sur son Mp3 [ Isolator ^^ ] qui, elle n'était pas vraiment silencieuse. Au contraire, elle était plutôt genre bourrine. Au moins, on l'entendait arriver quand on se baladait dans l'internat, même si son pas était plus que silencieux. Majoren avait encore une cigarette à la bouche, comme à son habitude, c'était tellement habituel qu'il n'est presque plus nécessaire de le dire. Enfin si, puisque, apparemment, elle n'était pas très attirée par un cancer du poumon et comptait arrêter un de ces jours. Mais pour l'instant, elle en avait besoin pour tenir un peu le choc.

Mais ce choc ne se voyait pas vraiment. Eh oui, comme toujours, elle arborait cet ait indifférent qui la caractérisait depuis maintenant bien longtemps. Et franchement, ce n'était pas demain la veille qu'elle changerait. Tout comme son style vestimentaire qui pourrait faire croire qu'elle n'avait que peu de gouts. Eh oui, elle pouvait faire un peu peur, avec son jean foncé étrangement customisé, son T-shirt noirs décoré de tribaux, sa veste légère noire toujours décorée de tribaux elle aussi. Mais le plus étrange, c'était le vernis noir, les mitaines noires, ainsi que les bracelets étranges qu'elle mettait. Ah, combien de fois c'était-on moqué d'elle en lui demandant si elle avait mis le collier de son chien en bracelet ! [ Ca, c'est du vécu >.<] Et ses cheveux en bataille aussi lui donnaient une drôle d'allure. Mais la chose qui pouvait le plus effrayer, c'était sa maigreur absolument pas naturelle. Elle n'était pas anorexique dans sa tête, elle n'avait tout simplement jamais faim. Peut être un effet secondaire de la cigarette qu'elle fumait trop souvent.

Et la jeune fille n'avait pas vu le "nouveau" qui était dans la cour à ce moment là. D'ailleurs, elle faillit le percuter sans pour autant remarque qu'il était là. Mais heureusement pour sa santé mentale, elle ne le toucha même pas. Par contre elle le frôla, ce qui provoqua une crispation des plus profondes, et une peur qui aurait pu être perçue par n'importe qui dans un rayon de cinq cent mètres. Cette fichue peur du contact... Ce n'était pas ce nouveau qui l'impressionnait, ça non, elle était plutôt du genre à n'avoir peur de personne et à elle même faire peur à tout le monde. Mais là, elle avait failli toucher quelqu'un, un jeune homme qui plus est, ce qui éveilla chez elle des peurs qu'elle pensait enterrées à jamais. Quelle poisse ...

[ Non, elle ne parlera pas héhéhé XD ]