Chambre N°1 : M. Shigaya, L. Soukiyama, A. Hellsing

Depuis le temps où elle était arrivée, Majoren n'avait pas vraiment pris le temps de s'installer vraiment dans sa chambre. Elle y avait juste posé sa valise sur le lit, et elle passait seulement en coup de vent pour profiter un peu de la salle de bains. Majoren n'y venait même pas pour dormir, puisqu'elle ne dormait pas depuis bien longtemps. Elle préférait passer ses nuits à arpenter les rues du village, plus ou moins désertes selon l'heure, ou alors se balader dans la forêt qui bordait l'internat. C'est pourquoi elle ne venait jamais dans cette chambre. Beaucoup trop propre à son goût.

Enfin, à présent qu'elle avait entendu dire qu'une sorte de petite vague de petits nouveaux était arrivée, il fallait qu'elle impose sa place, d'une manière ou d'une autre. C'est pourquoi, en ce jour chaud et ensoleillé, un maximum pour une école en montagne, elle avait décidé de déplier ses affaires,mais pour de bon. Elle espérait du moins que ses colocataires ne seraient pas du genre poupées barbies qui passent leur temps à hurler d'hystérie devant les garçons, ou qui finissaient bourrées après seulement un verre de bière. Apparemment, Linh était dans sa chambre, et c'était tant mieux. Mais restait à voir le troisième colocataire... Elle ne connaissait même pas son nom. Oh, non pas que ça pouvait l'intéresser, elle s'en fichait pas mal, mais quitte à hurler un nom pour lui dire de la fermer, autant qu'elle le connaisse. Enfin, peut être lui demanderait-elle si il venait et si elle était de bonne humeur. Et c'était assez mal parti, puisqu'il faisait chaud. Majoren haïssait la chaleur et le soleil, préférant le sombre et le froid. Assez étrange, me direz vous, puisqu'il parait que le beau temps entraine la bonne humeur. Sauf que la brunette n'était vraiment pas du genre commune. Au contraire, elle était le type de personne qui préférait s'enfermer dans sa solitude et le froid que d'aller jouer les dragueuses si ce n'était les hystérique dans la rue tout en faisant du lèche vitrine qui, pour elle, était le summum de l'imbécilité. C'était simple dans son esprit, toutes ces choses qui paraissaient indispensables aux autres jeune filles de son âge, du genre parfum maquillage rose et pomponneries, pour elle, ce n'était que torture et preuve même de l'imbécilité de certains.

Bref ! Majoren entra dans sa chambre, qui, bientôt ne serait plus seulement la sienne, mais celle de plusieurs personnes, et referma violemment la porte d'un coup de pied. C'était là la seule preuve de sa mauvaise humeur car, son visage ne laissait, comme d'habitude, rien paraitre si ce n'était l'indifférence la plus totale envers le monde qui l'entourait. Elle se dirigea ensuite vers son lit parfaitement bien fait sur lequel était posé sa valise ouverte, autour de laquelle s'entassaient pas mal de vêtements en boule. Elle les prit avec humeur et les balança dans une bassine dans un coin de la chambre, destinée aux femmes de ménage qui s'occupaient de la lessive. L'air de rien, c'était bien fait. Puis, elle commença à sortir ses vêtements et à les ranger dans l'armoire. Puis, elle tomba sur une bouteille de Whisky qu'elle avait mise par précaution au fond de sa valise, ainsi qu'un paquet de cigarettes. A quoi avait-il bien pu servir qu'elle ait fait tant d'allers retours au village finalement ? Enfin, c'était sa réserve personnelle après tout, et elle pensait l'avoir perdue. Elle profita de cette découverte pour boire une gorgée de whisky et sortir une cigarette qu'elle avec son briquet soit disant " magique".

Puis, ayant fini, la jeune fille s'allongea sur son lite, dos à l'entrée de la chambre, le visage toujours fermé, le regard dans le vide, attendant que le temps passe, attendant que quelque chose se passe, si il devait bien sûr se passer quelque chose ...

[ A toi Alucard ^^ ]

Alucard entra dans la chambre, après l'avoir cherché pendant un bon long moment. En voyant une fille allongée sur un lit, il marcha sans faire de bruit. On ne séparait pas les filles et les garçons ? Quelle drôle d'idée... Son lit, où il avait posé ses valises, était tout près de la fenêtre, donnant vue sur la montagne. Il décida d'ignorer la fille et de ranger ses affaires, histoire de s'occuper un peu. Dedans, que des vêtements sombres, et deux ou trois paires de lunettes. Sans oublier ses deux ou trois paquets de cigarettes et un autre briquet qu'il mit dans sa poche. Il remarqua qu'il avait également une autre personne, qu'il n'avai apparemment pas encore croisé. De toute façon, il ne voulait pas savoir qui c'était. Il retira ses lunettes en faisant attention d'être bien de dos à la fille allongée, qui ne l'avait apparemment pas remarqué. Les lunettes, ça va un moment, après, voir tout en rouge sang, c'est pas toujours amusant. La montagne était encore plus jolie sans ses lunettes. Il se sentait vraiment handicapé à cause de ses yeux. En faisant toujours en sorte que la fille ne puisse pas voir ses yeux, il rangea ses affaires. Au fond de sa valise, il y avait une lettre, qui disait :
"Alucard, je suis désolé pour ce qui s'est passé avant que tu ne partes. Je comprends que tu sois torturé par tout ses évènements. Mais je t'en prie, il faut que tu tournes la page. Je sais que c'est très dur mais, pour le bien de tous, tourne cette page douloureuse. Si je t'es changé de collège, c'est parce que j'y suis allé autrefois. Et je sais que là, tu y retrouveras ta Pyhäselkä qui je sais te manques tant, même si là-bad, il n'y avait pas vraiment de montagnes. J'espères que ce séjour te feras beaucoup de bien. Bonne chance mon fils."
Alucard mit en boule la lettre et la jetta au travers de la pièce.
"Conneries !" Dit-il, ce qui fit faire un petit bond à la fille. Il s'assit sur le lit, et mit son visage dans ses mains, voulant oublier ce qu'il venait de lire. Tourner la page, jamais !

Majoren avait bien remarqué l'arrivée du jeune homme car, malgré le peu de bruit qu'il avait fait, elle avait tout de même une bonne oreille, et elle n'était pas totalement dans son monde. Encore heureux, car quand elle était son monde, elle était ... étrange, différente, pour ne pas dire qu'elle n'était plus humaine. Ce n'était qu'une sorte de dernier recours pour échapper au monde extérieur. Elle inspira un grand coup et souffla un peu de fumée. Même la cigarette ne a calmait plus ... Fallait-il qu'elle ressorte ses bons vieux cachets ? Mais elle en avait tellement abusé auparavant que ça ne pouvait que lui faire du mal à présent. Plus rien ne marchait avec elle, alors pourquoi de simples cachets feraient exeption à la règle ? Peut être parce qu'elle laissait l'illusion qu'elle pourrait se sentir bien avec. Ce n'était pas comme si elle se droguait, puisque ce n'était que des anti-dépresseurs.

En entendant a voix du jeune homme, Majoren se crispa, serrant ses doigts sur les draps, se faisant presque mal aux mains tant elle serrait fort. Sa voix était assez inquiétante, mais pas pour elle. C'était bien une sensation de peur qui l'envahissait, mais ce n'était pas tellement parce que le jeune homme l'effrayait, non, c'était autre chose qu'elle n'aurait su décrire. C'était tellement courant chez elle, mais tellement invisible à la fois quand on y faisait pas attention.

* Je suis pas la seule à ne pas être si enchantée que ça à l'idée de passer du temps ici tiens ... *

Enfin, elle avait toujours Linh, qui avait confiance en elle et qui tenait à elle... Mais même Linh n'arrivait pas vraiment à la faire sourire. Certes, elle s'amusait un peu avec elle, mais c'était un peu hypocrite tout de même, car elle faisait presque semblant. C'était bien la seule personne qu'elle n'avait pas fait souffrir jusqu'à présent, et elle regrettait presque de l'avoir laissée s'attacher à elle. La jeune fille pensait tout de même que c'était étonnant que quelqu'un aie réussi à s'attacher à elle, elle était tellement différente ...

Majoren jeta un coup d'oeil derrière elle, discrètement, et vit ce même jeune homme la tête dans les mains. Combien d fois avait-elle fait de même ? Elle ne les comptait plus. , cette école acceptait-elle seulement ses élèves sur le nombre de problèmes qu'ils avaient ? Majoren voulut dire quelque chose, mais ne sachant pas comment tourner sa phrase et ne souhaitant finalement pas tant que cela parler à quelqu'un qui , sans doute réagirait comme elle le ferait elle même - violemment-, elle préféra ne rien dire. Elle attendit quelques instants, fixant toujours le vide. Sa bouteille presque vide tomba sur le sol, et elle ne put réprimer une exclamation étouffée.

- Shit !

Se rappelant tout à coup de la présence du jeune homme et voulant se faire discrète, elle ne bougea pas, et se tut.

- Shit !
Alucard sursauta. La bouteille s'était brisée en mille morceaux, certains arrivèrent même à ses pieds. D'une main, il chercha ses lunettes, de l'autre, il cachait ses yeux. Il ne trouvait pas ses lunettes.
Putain mais c'est pas vrai, où sont elles...?"Murmura-t-il, tâtonnant son lit. Il entendit la fille se lever, et faire les cent pas, dans toute la chambre. Puis il sentit un petit choc sur l lit, comme si elle avait jeté un truc, il y porta la main. C'était ses lunettes. De manière habile, il mit ses lunettes, sans que la fille puisse voir ses yeux. Elle se tenait debout devant lui, à distance. Ce qu'elle pouvait être belle... Il se leva lentement. Il était un peu plus grand qu'elle. Elle ne bougea pas.
"Pourquoi t'as fait ça ? enfin... Elles étaient où ?"
Il se sentait bizarre face à elle. Elle parraissait fragile, et si forte en même temps...
- Parce que j'ai rien d'autre à faire, et elles étaient sous mon lit, normal que je les enlève de là, et puis j'avais pas envie de te voir ramper de tous les côtés pendant une heure ...
La fille avait répondu vite. Il voulu lui répondre, comme il l'aurais fait à quelqu'un d'autre, mais il ne trouva rien à dire. il n'en avait ni la force, ni le courage. Il ne fit que dire un petit "merci". Que s'était-il passé ? Il ne le savait pas. Il alla s'accouder à la fenêtre admirant le paysage, l'esprit préoccupé par se qu'il lui était arrivé.

Majoren l'avait longuement fixé tandis qu'elle parlait, mais elle paraissait toujours aussi indifférente. C'était limite si on pouvait apercevoir une sorte de lueur de défi dans ses yeux, sauf que ses yeux, elle les cachait le plus souvent possible. Encore, chez elle, c'était parce que c'était parce qu'elle ne pouvait s'empêcher de montrer la haine à travers ses yeux. C'était plus fort qu'elle. Mais elle se demandait tout de même pourquoi, lui, avait-il des raisons de les cacher. Enfin, elle ne pouvait pas y changer grand chose, lui, c'était lui, et elle, c'était elle. Bizarrement, il ne répondit rien, a part un petit merci. Il avait pourtant donné l'impression d'être un poil agressif auparavant, et à présent, rien du tout. Bah, tant pis, elle n'en pleurerait pas pour autant. Alors elle se contenta de le regarder partir regarder à la fenêtre, rajoutant de son habituelle voix vide de tout sentiment et monocorde mais malgré tout teintée d'ironie.

- C'est beau hein ? A première vue peut être, mais ça devient facilement étouffant au bout d'un moment.

La jeune fille s'assit sur son lit, puis jeta un oeil à sa main qui lui picotait depuis quelques instants. Elle saignait. Rah, la poisse ! Elle avait dû se faire cela lorsqu'elle avait brisé sa bouteille... Tant pis. Mais lorsqu'elle baissa son regard vers sa cuisse, elle se rendit compte d'un éclat avait atterri en plein dedans. Alors la jeune fille le retira, tirant d'un coup, et le balançant derrière elle. Il faudrait peut être qu'elle ramasse les morceaux pour ne pas blesser quelqu'un. Une tache de sans commença à s'élargir sur son pantalon. Eh bien, finalement, elle ne c'était pas ratée. Il faudrait qu'elle songe à se faire un pansement, si elle y pensait...

Elle n'était, certes, pas un vampire, mais elle ne craignait pas la vue du sang. Aussi, Majoren laissa les choses ainsi, fixant d'un air toujours aussi froid le jeune homme étrange qui regardait la montagne. De toutes façons, il n'y avait pas grand chose d'autre à voir dans les alentours.

Quand Alucard se retourna, il vit cette fille, qui saignait de la main et de la cuisse. La vue du sang ne l'avait jamais dégoûté, même petit, ce qui avait fait l'objet de nombreuses visites chez des psys. Les psys, il en avait vu plus d'une bonne vingtaine.
"Dis-moi, tu compte te vider de ton sang avant d'aller à l'infirmerie ? Tu es en train de tout tâcher..."
Le regard que la fille lui posa ne le laissa pas indifférent. Il avait l'impression qu'elle voyait la couleur de ses yeux à travers ses lunettes.
"Ce n'est pas moi qui vas t'y amener, en tout cas."poursuivit-il, en se retournant vers la fenêtre."Ce paysage, il ne m'étouffera jamais. Peut-être est-ce moi qui vais l'étouffer par ma présence. Mais tu as raison, ce n'est beau qu'à première vue. J'ai vu mieux, beaucoup mieux."
Il s'arrêta là. Une autre fille, plus jeune que celle qui saignait, arriva près dans la chambre. Une rouquine, avec un joli sourire. ( Allez, Linh, à toi !)

La réponse de Linh commençant à tarder je propose une alternative qui permettra de continuer à RP :

" Linh à la vue du jeune garçon fut prise de stupeur, elle explora ses yeux dans bouger, sans respirer comme pétrifié pour l'éternité.
Alucard ne comprenant pas sa réaction se tourna vers majoren dans la quête d'une explication. Linh en profita pour prendre les jambe à son cou. "

» Alucard Hellsing [VALIDEE]