Simple promenade nocturne [ Pv Alucard]

L'hiver venait de laisser place au printemps dpuis bien longtemps, ce qui avait eu le don de plonger Majoren dans une profonde mélancolie. Elle qui paaissait heureuse, si on peu le dire ainsi, en hiver, maintenant, elle était des plus déprimées. L'air avait beau être frais, étant donné que l'on était en montagne, ce n'était pas les grands froids dont elle rêvit, les forêts de sapins recouverts de neige, le tapis blanc recouvrant l'herbe fraiche, ce temps magnifique, cette fraicheur... Tout ce qui pouvai rendre Majoren de bonne humeur. Cette bonne humeur constante pendant trois mois avait maintenant disparu, laissant place à un désespoir des plus profond. Beaucoup aimaient le printemps, mais pas elle.

Il paraissait que l'air aux abords de l'eau était plus frais qu'en pleine terre, c'était en quelques sortes ce qui avait attiré Majoren ici, alors qu'elle n'était pas tellement emballée par une balade près du lac. Pourtant, elle n'était pas non plus emballée par une soirée enfermée dans sa chambre, d'autant plus qu'elle ne souhaitait pas passer la soirée avec ses colocataires. Enfin, son colocataire, puisque Linh avait trouvé malin de prendre ses jambes à son cou. Rester toute la soirée avec lui aux alentours, cela la gênait pas mal. Elle ne savait pas pourquoi. Il ne lui fiasait pas vraiment peur, au contraire, mais ele ne savait pas pouruqoi elle se sentait gênée en sa présence.

Majoren marchait lentement au bord du lac, observant tout ce qui l'entourait avec une infinie attention, pourtant pas si visible que cela. Elle resta ainsi assez longtemps, car personne ne la dérangeait ici. Alors elle s'assit dans l'herbe verte, repliant ses genoux contre sa poitrine, entourant ses jambes de ses bras, la tête sur les genoux, observant le reflet de la lune sur l'eau. Enfin, cette solitude ne serait que de courte durée, car quelqu'un venait d'arriver, son colocataire, elle le reconnut à la démarche qu'elle avait entendue par deux fois ...

Après le petit "accident" dans la chambre, Alucard alla se ballader près du lac. Un lac magnifique, s'il n'était pas gâché par sa profonde mélancolie qu'il arrivait si bien à masquer derrière sa cruauté particulière. Il avait laissé ses lunettes sur son lit, l'obscurité de la nuit pouvant amplement combler la fonction première de ses lunettes : cacher ses yeux. Il marchait, lentement, au bord du lac qui reflétait gracieusement les reflets de la lune. Au loin, sur l'herbe, il aperçut une silhouette recroquevillée. Il s'approcha lentmeent, discrètement, de sorte à ce que cette personen ne puisse voir ses yeux. Quel sacré handicap pouvait être ses yeux ! à suelement deux mètres de la personne, il s'arrêta net. C'était la fille qui s'était écorchée le bras avec une bouteille de whisky."au moins ça se désinfecte tout seul", se dit Alucard dans sa tête. Il ne pouvait malheureusement pas avancer plus, sinon elle verrait ses yeux. Au lieu de ça, il prit une cigarette dans la cartouche ouverte dans sa poche, et l'alluma.

Majoren sursauta en entendant le bruit d'un briquet derrière elle, et resta immobile, crispée, les yeux écarquillés. Depuis quand un simple bruit de briquet lui faisait peur ? Elle ne le savait pas. Mais cette crispation, c'était la même que celle qu'elle ressentait lorsqu'on la touchait. Pourtant, personne ne l'avait touchée, et elle n'avait même pas été surprise, puisqu'elle avait déjà remarqué la présence de son colocataire. Mais alors qu'est ce qui l'avait effrayée ainsi ? Elle qui n'avait pourtant peur de rien. Sans doute les questions qu'elle s'était posées en voyant ce jeune homme pour la première fois, qui n'avaient toujours pas de réponses, revenaient dans sa tête et l'empêchaient de penser à autre chose. L'importance qu'il tenait à ses lunettes paraissait anormale, même si il était myope. Et puis, un myope n'aurait pas caché ses yeux. Qu'avait-il ? Mais quelque part, Majoren ne souhaitait pas savoir. Elle ne voulait pas se mêler d'affaires qui ne la regardaient pas, et pourtant, elle aurait tellement aimé savoir...

Pourtant ce jeune homme en imposait pas mal, et ne l'encourageait pas à tenter de savoir pourquoi il accordait autant d'importace à cacher ses yeux. Avait-il un regard effrayant ? Peut être, mais tout dépendait du pourquoi il était effrayant. Celui de Majoren aussi avait fait peur à pas mal de personnes, mais elle y était pour beaucoup. Toute la froideur, la haine qu'elle avait déversé dans ces yeux d'un gris froid, c'était elle qui l'avait fait, et toute seule. Mais si elle était née ou c'était par hasard retrouvée avec des yeux d'une couleur dite " anormale" par les gens qui se croyaient normaux, elle aurait sans doute été différente.

La brunette, un peu plus détendue en se rendant compte qu'il n'avait pas l'air de vouloir bouger, ni même de faire quoi que ce soit qui aie un rapport avec elle, posa ses mains sur le sol, serrant malgré tout quelques brins d'herbe très fort dans ses paumes. Elle n'en restait pas moins stressée, et pourtant, elle n'avait pas pris ses cachets...

* La poisse, j'aurais du prévoir ça ...*

Entendant un nouveau bruit, mais ne sachant pas d'où il venait, Majoren se retourna brusquement, les yeux mi-clos, vers son colocataire. Elle ne chercha pas à le dévisager, bien qu'il n'aurait fallu que quelques secondes pour voir ce qui était censer clocher chez lui. Elle se contenta de baisser le regard vers le sol, et d'ouvrir la bouche, comme pour parler, sans pour autant qu'un seul son ne parvienne à sortir de sa bouche. Elle resta immobile, ainsi, sans rien dire, bien que plusieurs questions lui brûlent les lèvres, mais elle avait toujours été ainsi, a vouloir poser beaucoup de questions, mais les gardant pour elle, comme crispée au dernier moment par une peur de ne plus savoir quoi faire par la suite...

La fille avait l'air un peu effrayé. Il ne fit qu'un pas en arrière, comme pour dire qu'il ne comptait rien faire du tout. Il avait, quelque part, envie de lui parler, mais il ne savait pas quoi dire, vu le peu de fois qu'il parlait. La fille semblait vouloir dire quelque chose elle aussi, mais ne fit qu'ouvrir la bouche, pour la refermer peu après. Il s'acroupi lentement, cherchant en vain ce qu'il pouvait bien lui dire. il savait qu'il lui faisait peur, mais à sa grande surprise, il avait envie de parler. Une envie qui s'était éteinte il y a longtemps... Cette envie lui faisait un peu peur.
"C'est.. Une belle nuit, n'est-ce pas ?"Dit-il.
Quelle phrase stupide avait-il pu sortir ! Il le regrettait déjà... Il tira une longue bouffée sur sa cigarette. Il avait envie d e prendre els jambes à son coup, comme il le faisait si bien, pour avoir dit une telle ânerie. Mais quelque chose le paralysait. Et il ne savait pas quoi. Il laissa cette paralysie le gagner, laissant le sort décider.

Avait-elle rêvé ou il avait parlé ? Non, elle n'avait d'hallucinations que très rarement. En fait, elle n'en avait jamais eu. Mais oui, il avait bien parlé. Etonnant tout de même, puisque Majoren s'attendait à tout sauf à ça. Même à se prendre un coup pour quelconque geste qui aurait pu être vexant, ou une insulte, comme elle en avait l'habitude. Et pourtant, il avait paru être ... sympathique ? Bizarre, l'intention avait l'air d'y être, mais le ton n'y était pas lui. Tout comme chez Majoren qui n'était pas connue pour son discours. La jeune fille ne se détendit pas pour autant en entendant la voix du jeune homme, bien au contraire, elle se crispa encore plus, si c'était possible, mais elle n'avait plus peur. C'était comme une crispation naturelle, et son regard restait dans le vide, en face d'elle, semblant ne rien regarder en particulier.

Comme pour se réveiller, Majoren ferma les yeux et secoua la tête, mâchant l'herbe du même coup, puis ouvrit la bouche pour parler, sans pour autant se tourner vers son interlocuteur qui venait de reculer et de s'accroupir, comme elle l'avait deviné par le bruit de ses pas.

- Belle, oui ... C'est bien la première fois que j'en profite.

Par la suite, Majoren chercha en vain quelque chose à dire pour "meubler l'espace sonore" tandis que le silence s'installait entre les deux jeunes gens. Autant d'habitude, le silence était chose rassurante pour Majoren autant ce jour là, à cet instant même, il lui faisait peur. Comment une chose aussi futile qu'un simple jeune homme pouvait-il faire ressortir du plus profond d'elle même des peurs depuis longtemps oubliées ? Ce n'était pas le genre de question qu'elle risquait de lui poser, déjà parce qu'il ne savait sûrement pas la réponse, et puis parce que c'était le genre de questions qui faisaient fuir n'importe qui de par leur complexité. C'est pourquoi elle posa une question tout aussi débile au jeune homme en question, ce retournant brusquement.

- Vous ... aimez la nature ?

Le ton qu'elle avait employé était tellement serieux et teinté d'une crainte profonde qu'on aurait cru qu'elle poserait une question très compliquée demandant une réflexion intense. Pourtant, c'était la chose la plus débile et la plus futile que l'on puis chercher à savoir. Parfois, il fallait cacher le naturel pour paraître sociable...

Il trouva la question bien bizarre. Il avait eu l'espace d'un instant que la question était plus compliqué qu'elle se le voulait.
"C'est tout ce qui me reste.répondit-il, pas très sûr de lui. là au moins, personne ne m'emmerde et tente de me voler mes lunettes."
Il ne savait pas s'il avait "bien" répondu. Cete question le gênait. Elle était trop simple pour répondre aussi simplement. De toute façon, c'était trop tard, il y avait répondu...
"Au fait, demanda-t-il sans grand intêret, ta main, ça va mieux ?"
Décidément, il se trouvait de plus en plus ridicule... Mais pourquoi donc avait-il ouvert cette foutue discussion ? Quoi qu'il en soit, il fit comme à son habitude: il laissa le destin se charger de lui.

* Purée mais c'est quoi ces lunettes ! *

Majoren c'était mordue la langue pour ne pas poser la question ouvertement. Tant de mystère autout de ses yeux et de ses lunettes ... Le faisait-il exprès ? Pourquoi tentait-il de le cacher alors que c'était aussi simple de se rendre compte que quelque chose clochait ? Et le pire dans tout ça, c'est que Majoren se laissait avoir, et au lieu d'ignorer tout cela comme elle en avait l'habitude, elle voulait savoir. Mais au moins, elle n'était pas du genre à mettre les pieds dans le plat, alors elle essayait de voir ce qu'il y avait, mais avec discrétion.

Après quelques secondes de réflexion, le jeune homme lui demanda si sa main allair mieux. Elle jeta un oeil au bandage qu'elle c'était fait avec ce qu'elle avait trouvé dans l'infirmerie. A peine habituée qu'elle était, à force de se blesser dans ce coin là. Ancienne suicidaire ? A peine. Mais maintenant qu'elle ne l'était plus, c'était bien pratique de savoir faire des pansements. Elle releva les yeux vers lui et répondit, pas très enthousiaste et même avec une indifférence prononcée.

- Ouais ouais, ça va mieux, merci...

Mais Majoren avait dans le regard une sorte d'envie d'en savoir plus, qu'il avait sans doute remarqué. C'était tellement évident, un enfant l'aurait remarqué. Elle était un peu restée sur sa faim quand il lui avait dit qu'au moins, ici, personne ne tenterait de lui voler ses lunettes. Qu'est ce que c'était que tout ce bazar autour de ses lunettes ?

» Alucard Hellsing [VALIDEE]